EpaMarne-EpaFrance et les Communautés d’agglomération de Paris – Vallée de la Marne, Marne et Gondoire et Val d’Europe agglomération se réunissent autour d’un « Multi PAT » (Projet Alimentaire Territorial) pour accélérer la transition agroécologique des territoires. Avec cette reconnaissance du « Multi PAT » via sa labélisation, la dynamique collective est légitimée et lancée. Lauréats de l’appel à projets « Emergence et structuration des PAT », l’Epa et les collectivités locales ont accès à des crédits d’études et diagnostics.

C’est quoi le PAT ?

Les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) tiennent un rôle capital pour accélérer la transition agricole et alimentaire des territoires, en rapprochant producteurs, transformateurs, distributeurs, collectivités territoriales et consommateurs. Le contexte de crise de la Covid-19 a mis en évidence la force des PAT comme instruments clefs pour développer la résilience alimentaire des territoires. Ils apparaissent comme des outils adaptés pour réagir rapidement, grâce aux synergies existantes entre les acteurs, sur les sujets liés à la politique nationale de l’alimentation, dont la finalité est « d’assurer à la population l’accès à une alimentation sûre, saine, diversifiée, de bonne qualité et en quantité suffisante, produite dans des conditions économiquement et socialement acceptables par tous, favorisant l’emploi, la protection de l’environne- ment et des paysages et contribuant à l’atténuation et à l’adaptation aux effets du changement climatique » (source ministère de l’Agriculture et de l’Alimentation).  

Conduire une stratégie forte

La place du monde agricole est particulièrement importante sur les territoires d’intervention d’EpaMarne-EpaFrance. En inscrivant la transition agroécologique dans leurs objectifs opérationnels, ils démontrent qu’aménagement et agriculture ne peuvent plus s’ignorer et entendent bien les conjuguer au service d’une ville toujours plus durable. Les pratiques d’aménagement évoluent vers une approche du projet territorial plus respectueux des espaces naturels et agricoles, les considérant comme des éléments inaliénables du projet urbain.

Notre mission d’aménageur est d’accompagner les collectivités pour dépasser les limites territoriales et créer un projet agricole structurant à une échelle beaucoup plus large. Notre rôle est d’allier agriculture et urbanité ; d’encourager une agriculture plus respectueuse de l’environnement, en lien avec la notion d’aménagement rural, et créatrice de liens entre ville et agriculture.
Laurent Girometti, directeur général EpaMarne-EpaFrance

Les partenaires

Le périmètre concerné par le projet de multi-PAT est celui d’EpaMarne-EpaFrance et des trois communautés d’Agglomérations suivantes :

  • CA Paris – Vallée de la Marne, 12 communes : Chelles, Pontault-Combault, Champs-sur-Marne, Torcy, Roissy-en-Brie, Noisiel, Lognes, Vaires-sur-Marne, Emerainville, Courtry, Brou-sur-Chantereine et Croissy-Beaubourg. 227 943 habitants et 96 km²
  • Marne et Gondoire, 20 Communes : Bussy-Saint-Martin, Chanteloup-en-Brie, Collégien, Conches-sur-Gondoire, Gouvernes, Guermantes, Jossigny, Lagny-sur-Marne, Saint-Thibault des Vignes, Pomponne, Thorigny-sur-Marne, Dampmart, Carnetin, Chalifert, Lesches, Jablines, Montévrain, Bussy-Saint-Georges, Ferrières-en-Brie, Pontcarré. 106 750 habitants et 105 km²
  • Val d’Europe Agglomération, 10 communes : Bailly-Romainvilliers, Chessy, Coupvray, Magny-le-Hongre, Serris, Villeneuve-le-Comte, Villeneuve-Saint-Denis, Esbly, Montry, Saint-Germain-sur-Morin. 49 992 habitants et 69,4 km²
  • Le territoire d’EpaMarne-EpaFrance est constitué de 44 communes représentant une superficie de près de 300 km² et compte 618 000 habitants.
Carte des projets agricoles
EpaMarne

Agriculture et aménagement territorial au service d’une vie plus saine en ville

EpaMarne-EpaFrance ont fait de la transition écologique des activités agricoles un projet emblématique de leur Projet Stratégique et Opérationnel (2020-2024). Ils ont pour objectif, d’ici à 2024, de dédier 100 hectares à l’agriculture biologique, pour favoriser une alimentation saine et locale. Les Epa disposent pour cela d’un important patrimoine foncier situé principalement sur le territoire de Marne et Gondoire – notamment dans le périmètre de protection et de mise en valeur des espaces agricoles et naturels périurbains (PPEANP).

L’action d’EpaMarne-EpaFrance s’incarne non seulement dans l’engagement du respect de ce périmètre, mais aussi par la mise en œuvre de projets d’accompagnement de l’agriculture vers la transition écologique. Ces derniers sont élaborés en pleine cohérence avec les objectifs identifiés par le SDRIF et les Projets Alimentaires Territoriaux (PAT) en cours d’élaboration.

L’agriculture urbaine est un défi environnemental et social

La transition agroécologique est à la croisée des défis relevés par les Epa : climat, cohésion sociale et territoriale, santé, nature et innovation.

Les nouvelles pratiques agricoles sont porteuses de nombreux bienfaits. L’agroécologie réduit les émissions de gaz à effet de serre, développe des circuits courts, limite l’artificialisation des sols, renforce la biodiversité, améliore la qualité des productions et réconcilie la ville et l’agriculture.

Sa proximité avec les bassins de vie encourage les habitants à une alimentation saine et locale et les sensibilise au respect de la nature et de la santé.

L’agriculture urbaine ne se nourrit pas d’utopies

Fidèles à leur démarche, EpaMarne-EpaFrance sont particulièrement attentifs à développer des solutions techniquement et économiquement viables. Pour la transition agroécologique, ils encouragent les exploitants agricoles à diversifier leurs activités, avec la recherche de nouveaux débouchés (vente sur place, mixité des productions agricoles, petit élevage…) et la création de lien social (rencontre entre les producteurs et les habitants, ferme pédagogique, ateliers/animations…).

A l’échelle nationale, la démarche pilotée par les Epa fait écho à la réforme de la PAC (Politique Agricole Commune) qui entrera en vigueur en 2023. Pour accompagner les acteurs du monde agricole dans la transition agroécologique, les établissements publics s’appuient notamment sur le principe d’éco-conditionnalité des aides, qui subordonne les achats ou le versement d’aides publiques au respect de principes et critères environnementaux.

Ainsi, les Epa agissent comme facilitateurs pour amorcer une activité agricole économiquement viable durablement, nécessitant une aide au démarrage. C’est dans cet esprit que le plan France Relance a attribué 1,2 Md€ au volet « Transition agricole, alimentation et forêt ».

Partager