Le BIM s’inscrit pleinement dans la transition numérique et l’évolution des méthodes de travail : plus agiles, plus réactives, entraînant plus de transversalité et de collaboration. Outre qu’il permet de construire mieux et à coûts maîtrisés, le BIM ouvre des perspectives nouvelles en matière de performance environnementale.

Le Building Information Modeling ou Modélisation des données du bâtiment, en associant gestion et partage des données aux outils de visualisation 3D et de simulation, permet à l’ensemble des acteurs de travailler sur un support mutualisé. Le BIM apporte une visualisation du projet de construction aussi bien dans sa globalité que dans ses détails. Tous les composants du bâtiment et leurs caractéristiques y sont référencés, les informations techniques et réglementaires réunies, mises en interaction et leur conformité vérifiée. Ainsi, la fiabilité des données issues de la maquette numérique instaure la confiance tout au long de la vie du bâtiment, de son esquisse à sa livraison et même au-delà, grâce au carnet numérique d’entretien.

L’usage du BIM facilite les processus de conception, de construction et d’exploitation des ouvrages, de la livraison jusqu’à la déconstruction, tout en générant des économies d’échelle sur le coût global des bâtiments. EPAMARNE vise la réduction du coût des travaux de 5 % à 10 % dès 2018.

Depuis 2015, EPAMARNE mène une démarche pionnière d’intégration du BIM dans son activité d’aménageur qui a rapidement porté ses fruits. En 2016, 100 % des consultations logements ont été réalisées en BIM, le premier permis de construire BIM de France a été déposé à Bussy Saint-Georges et EPAMARNE a lancé, avec BIM Cities Alliance et la Caisse des dépôts, un appel public à contributions pour développer un démonstrateur BIM pour les territoires. L’objectif de ce démonstrateur est de créer une plateforme intégrative de services où chacun peut partager des expérimentations et des retours d’expériences concrets sur le BIM. Il permettra de travailler sur les difficultés techniques liées à l’interopérabilité des logiciels ou aux moyens de valoriser les maquettes numériques auprès des maîtres d’ouvrage. L’initiative a reçu, en l’espace de 6 semaines, plus de 180 manifestations d’intérêt de la part de start-up, de grands groupes, de collectivités et du monde académique.

Par ailleurs, parallèlement à son investissement dans la formation de ses collaborateurs, EPAMARNE s’engage auprès des futurs professionnels, en partageant son expertise et son expérience avec les élèves du Mastère BIM de l’École des Ponts et de l’ESTP. Dans ce cadre, le directeur général adjoint d’EPAMARNE, Jean-Baptiste REY, a été élu fin 2016 à la présidence du conseil d’orientation de cette formation de référence.

EPAMARNE étend le BIM à l’échelle urbaine ; le BIM se transforme alors en CIM (City Information Modeling). Cette extension de l’outil numérique à un plus grand nombre d’acteurs et à une plus grande échelle peut intégrer des données nouvelles, de mobilité, de l’occupation des sols, des trames vertes et bleues ou des données de l’INSEE… Le CIM suscite de nouvelles pratiques collaboratives. Les 44 communes du périmètre d’intervention des EPA disposeront bientôt d’un support unique avec traçabilité des informations. Elles pourront ainsi plus aisément mettre en œuvre des actions de concertation, de gestion, de vérification de conformité ou de construction de smart grids.

En 2017, EPAMARNE se lance dans une initiative pionnière : l’emploi du BIM pour modéliser tous les scénarii environnementaux nécessaires à une étude d’impact. Ce programme, qui ambitionne de faire entrer la complexité de la nature dans le cadre contraint de maquettes numériques, est développé avec le Muséum national d’Histoire naturelle et le CSTB. A Marne-Europe ou dans la ZAC des Coteaux de la Marne à Torcy, le numérique se place au service de la biodiversité.

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