Un palmarès de 100 acteurs sélectionnés par la rédaction d’Innovapresse, pour leur investissement dans la transformation de la ville, à grande ou à petite échelle. Architectes, paysagistes, urbanistes, élus locaux, aménageurs ou encore promoteurs, ce palmarès est constitué de personnalités qui accompagnent, conseillent et font la ville. Retrouvez l’interview d’Arnaud Diguet, lauréat de cette édition et directeur opérationnel du secteur 3 du périmètre d’intervention EpaMarne, depuis 4 ans !

Arnaud Diguet, ingénieur-urbaniste (ENTP/IUL Lyon), dispose de plus de 20 ans d’expérience dans le secteur de l’aménagement. Tout d’abord, responsable de secteur au sein du groupe SERM Montpellier, puis directeur de projet à l’EPA Paris-Saclay et enfin directeur opérationnel à EpaMarne-EpaFrance, Arnaud Diguet est également un contributeur actif aux travaux de la maison de l’architecture et du Club Ville Aménagement.

Le titre des « 100 qui font la ville » vous a été attribué cette année. Que cela représente pour vous ?

Faire la Ville, c’est contribuer aux projets d’intérêt public qui répondent aux besoins et attentes des usagers. Être dans les « 100 qui font la Ville » est le fruit d’un travail de concertation et d’un savoir-faire d’aménageur pour offrir aux habitants à la fois de l’emploi (5 000 emplois créés au sein de la ZAC de la Rucherie), des logements (4 500 logements dans la ZAC du Sycomore), mais aussi des services publics de qualité (écoles, collège et lycée à Montévrain).

Dans le cadre de vos missions au sein d’EpaMarne-EpaFrance, quels sont vos engagements pour « faire et transformer la ville » ?

Pour motiver un engagement, il convient de créer du sens. Le sens de mon action est construit autour de valeurs : un développement équilibré (pour éviter l’effet de zoning des années 80), une recherche de sobriété foncière (en proposant par exemple le projet Les Lisières sur les terrains déjà artificialisés d’un centre commercial), une qualité d’espaces publics (tant en termes de matérialités que d’usages), une animation renforcée (par des rez-de-chaussée actifs, par de l’art dans la ville ou des équipements sportifs comme le pumptrack), une exigence forte dans la qualité de conception (urbanistes et architectes de haut niveau) et de réalisation (cahier des charges ambitieux annexés aux actes de vente des opérateurs).

Et pour vous, qui est celui ou celle « qui fera la ville de demain » ?

Celui qui fera la ville de demain est l’usager. Dans notre pratique professionnelle, nous consacrons un temps important au dialogue et à l’écoute des habitants et usagers (comme pour le parc du Sycomore ou grâce au panel Citoyen des Lisières). L’appropriation de nos aménagements et la vie de quartier passeront par une implication forte de ceux qui y habitent ou y travaillent. Par ailleurs, la transition environnementale ne sera une réussite que si elle est co-construite avec les habitants. Nous pouvons nous satisfaire d’évolutions positives en la matière. Lorsque nous proposons une voie express vélo sécurisée, nous constatons une appétence de nos concitoyens à privilégier le vélo à la voiture. C’est cette dynamique qu’il faut poursuivre et amplifier.  

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