Penser, esquisser, débattre, concerter… autant d’actions indispensables quand on parle d’aménagement. Il en est une, incontournable et ancrée dans l’esprit collectif : construire. A EpaMarne-EpaFrance, une direction technique composée de onze ingénieurs opère chaque jour pour concrétiser les projets des établissements publics. Véritables chevilles ouvrières, nos ingénieurs sont sur le terrain ! Rencontre avec Matthieu Beyssi.

Tu es arrivé il y a tout juste un an à EpaMarne, bon anniversaire ! Peux-tu nous dire quelques mots sur ton parcours et ta prise de poste au sein de l’établissement ?

Merci ! effectivement je suis arrivé le 15 octobre 2018 à l’Epa. Pour ce qui est de mon parcours, J’ai travaillé durant 12 ans en maîtrise d’œuvre BET VRD, autant dire que j’étais déjà très impliqué dans l’aménagement urbain !

Dans le cadre de mes missions en bureau d’études, j’ai de nombreuses fois travaillé sur des opérations pour les deux établissements publics en lien direct avec les collaborateurs d’EpaMarne. Aussi quand l’opportunité d’intégrer l’établissement s’est présentée, je n’ai pas hésité et c’est tout naturellement que j’ai pris mes nouvelles fonctions d’ingénieur chargé d’opérations. C’est arrivé à un moment de ma carrière où je ressentais un réel besoin de changer et d’évoluer : une envie de basculer dans la maîtrise d’ouvrage. L’échelle locale a été pour moi également très importante dans ce choix. Habitant du territoire, le développement urbain du secteur me touche particulièrement et c’est très enthousiasmant d’y prendre part.

Et puisqu’ il est question d’évolution, il en est une importante qui s’opère aujourd’hui puisque j’ai intégré en septembre dernier un mastère spécialisé BIM conception intégrée et cycle de vie du bâtiment et des infrastructures au sein de l’ENPC et ESTP. J’avais déjà eu l’occasion d’être BIM manager sur une opération en maîtrise d’œuvre lors de mon parcours professionnel en BET. Cette formation est l’opportunité pour nous d’appliquer cette nouvelle technologie et cette compétence au sein du pôle ingénierie puisque, pour rappel, 100 % de nos appels d’offres sont en BIM.

Ingénieur chargé d’opérations au sein de la récente direction technique, parles-nous de ton métier et des projets sur lesquels tu travailles ?

En tant qu’ingénieur chargé d’opération, je suis chargé de « matérialiser » et de « concrétiser » les ambitions et les stratégies des Epa : je dois aller chercher les équipes de maîtrise d’œuvre pour faire de la conception puis trouver les entreprises qui travailleront avec nous dans une phase dite de réalisation. J’encadre, je coordonne divers intervenants lors des réunions de chantiers ou de maîtrise d’œuvre et je participe également à des copils et à des comités techniques avec les collectivités locales. L’ingénieur est positionné au cœur de la phase opérationnelle et la multiplicité des acteurs autour d’une même opération est vraiment stimulante au quotidien. Enfin, je dirai aussi qu’être ingénieur au sein d’une maîtrise d’ouvrage tel qu’EpaMarne, c’est proposer une réelle expertise au service des opérations, nous apportons une touche technique et « sachante ».

Pour ce qui relève de mon périmètre d’intervention, je travaille sur :

  • La ZAC des Côteaux à Torcy. Cette ZAC, où se trouvait un ancien camping, présente une biodiversité très riche et nous devons composer avec une règlementation environnementale assez stricte dans le développement de cette zone.
  • La ZAC CNT où nous sommes sur une démarche de requalification urbaine. L’exercice est plutôt nouveau pour l’EpaMarne puisque nous intervenons sur un quartier vivant et déjà aménagé par l’établissement public dans les années 80, l’Arche Guédon. Il s’agit de redynamiser et de donner un second souffle à ce quartier avec des opérations de déconstruction puis la réalisation de nouveaux aménagements.
  • La ZAC de Saint Thibault. Là aussi il s’agit avant tout d’un travail de requalification sur une zone aménagée par nos équipes dans les années 70 et 80.
  • La ZAC de Paris Est Emerainville qui est aussi une « ancienne ZAC » sur laquelle il n’y a pas d’interventions particulières.

Intervenir sur des quartiers vivants est une vraie richesse en termes de perspectives d’aménagement et de discussions avec les élus locaux. L’EpaMarne apporte, dans ces contextes, une expertise et un savoir-faire différent.

Comment s’organise ton travail avec les autres ingénieurs ? et plus globalement les équipes de l’Epa ?

Alors, entre ingénieurs, paradoxalement, même si nous exerçons tous le même métier, ce n’est pas sur les questions techniques de nos opérations que nous échangeons le plus. Chacun étant expert, il travaille en autonomie sur ses projets.

Par contre, nous discutons beaucoup sur des questions liées à notre rôle d’ingénieur et notre fonctionnement au sein de l’EpaMarne. En étant au cœur de l’opérationnel, l’ingénieur travaille avec tous les services (commerciaux, la direction de la stratégie, le service foncier, le service achats, le service facturier, etc…). Avec la création de la direction technique en mai 2019 et l’arrivée d’un nouveau directeur, le pôle ingénierie se mobilise sur des questions de travail. Ainsi, par exemple nous travaillons, actuellement, de manière collégiale sur le montage d’un marché AMO ingénierie.

Côté opérations, les échanges avec les chefs de projets sont permanents. Les réunions d’équipes, les réunions de directions opérationnelles, les revues de projet…sont autant de jalons pour suivre les projets, échanger avec l’ensemble des collaborateurs et des expertises métiers impliqués ou encore arbitrer avec la direction générale quand cela est nécessaire.
Enfin, il y a tout un travail avec les services supports comme le service achats pour le montage de nos appels d’offres et puis in fine inévitablement le service facturier.

Enfin la question bonus, en trois mots, comment qualifierais-tu ton métier ?

Le premier mot qui me vient à l’esprit, et de manière vraiment très forte, c’est « matérialisation » car je concrétise sur le terrain un projet issu d’une stratégie. De par notre rôle central et opérationnel, je dirais coordination et enfin, le mot diversité pour qualifier les nombreux domaines sur lesquels je suis amené à travailler (requalification, environnement, démolition…)

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