Aménager un territoire, construire un bout de ville, un bout de quartier et ainsi répondre aux enjeux sociétaux en termes de développement économique, d’habitat, de transports, de respect de l’environnement… Tout un programme pour un responsable d’aménagement ! C’est le métier de Charles Renaut. Rencontre.

Tu es arrivé il y a presque un an à EpaMarne, peux-tu nous dire quelques mots sur ton parcours et ta prise de poste à l’établissement ?

Je suis entré à l’établissement public en mars 2018. Après une formation en histoire, j’ai suivi un master spécialisé en aménagement et développement local qui m’a amené à travailler pour un grand projet sur le territoire : Villages Nature. Au sein du service des relations extérieures, j’ai pu échanger avec l’administration, les collectivités et les associations locales sur des questions d’ordres politique, d’urbanisme ou encore financières et c’est donc dans ce contexte, qu’inévitablement, j’ai travaillé avec les équipes d’EpaFrance !

Si les relations avec les différents acteurs et la variété des sujets portés étaient vraiment enrichissants, à titre personnel, il m’a très vite manqué l’aspect opérationnel d’un projet. Cette envie d’entrer dans le concret d’une opération d’aménagement sonnait, de plus en plus, comme une évidence. Quand l’opportunité de postuler à EpaMarne s’est présentée, en tant que responsable d’aménagement, je l’ai saisie. Géographiquement, je n’étais certes pas en territoire inconnu, mais d’un point de vue évolution de carrière, le challenge était bien réel ! En arrivant, je me suis rapidement confronté aux problématiques opérationnelles et je n’ai vraiment pas été déçu !

Alors justement, en tant que responsable d’aménagement, sur quels projets travailles-tu et qu’ont-ils de particuliers ?

Je m’occupe de cinq ZAC. Très synthétiquement pour trois d’entre elles : il y a la ZAC du Prieuré qui est pour l’instant une ZAC strictement activités, la ZAC du Couternois, essentiellement activités avec une petite partie mixte logements/activités et enfin la ZAC du Bourg du Serris qui est également une ZAC mixte et pour laquelle il ne reste plus qu’à développer de l’activité sur environ 7 hectares.

Concernant la ZAC du Pré de Claye, EpaFrance et Disney livreront près de 1700 logements sur 8 ans ainsi qu’un parc urbain de 14 hectares. Véritable projet phare, réaffirmé lors de la renégociation de la convention Disney en 2010, ce projet prévoit des interactions très importantes avec le quartier d’habitations et le futur quartier des hôtels au Nord-Est. Il y a une volonté forte de faire un parc urbain exemplaire notamment en termes de gestion de l’eau, de réalisation d’espaces différenciés et à la fois très connectés et de concertation avec les habitants ! Ainsi, une démarche innovante autour d’un « serious game » avait-elle été lancée en 2016 pour imaginer le parc de Serris et ce bilan de concertation a été très important pour les réponses des maitres d’œuvres au concours.

Enfin, il y a la ZAC du Centre Urbain, pour la partie se trouvant à l’Est du RER et sur laquelle je travaille avec un autre chef de projet. C’est une ZAC mixte logements et activités bureaux/services. C’est une ZAC particulièrement complexe, très emblématique du Val d’Europe et surtout très visible. Elle s’explique par une volonté affirmée des architectes et urbanistes de Disney d’avoir une ville « dense ». Cette ZAC constitue un centre de gravité très fort avec des sédimentations très importantes liées aux développements successifs de la phase 2 avec le centre commercial, de la phase 3 avec le développement d’un quartier urbain et enfin la phase 4 qui se poursuit avec des accroches fortes. Autour de ce centre dynamique, deux autres ZAC en plein essor sont venues se greffer : la ZAC des Studios et des Congrès à l’ouest et la ZAC du Pré de Claye à l’Est.

Comment s’organise ton travail avec les équipes de l’Epa et les acteurs du territoire ?

Je dirai qu’il y a trois niveaux de travail. Le premier est évidemment celui de l’équipe projet (par ZAC) constituée de juristes, urbanistes-architectes, d’ingénieurs et auxquels s’ajoutent les commercialisateurs ou le développeur Disney selon que l’on soit en secteur hors ou in Disney. Il est essentiel, qu’au sein de cette équipe, l’information soit partagée afin que les spécificités métiers puissent s’accorder autour du projet d’aménagement.

Le deuxième niveau est plus large au niveau de l’Epa. Il est indispensable pour les opérationnels de travailler avec les services supports : que ce soit le service achats pour tout ce qui relève de la commande publique, l’agence comptable pour les facturations, la stratégie, la communication, le foncier … Un projet d’aménagement nécessite une quantité de ressources !

Enfin le troisième niveau, les relations avec l’extérieur : ce sont essentiellement les communes, Val d’Europe Agglomération et les preneurs de lots. C’est un exercice où je me sens plutôt à l’aise. J’y retrouve les codes de mon précédent poste avec bien évidemment des problématiques différentes. Il y a aussi la relation particulière avec Disney, partenaire incontournable de l’aménagement sur le secteur IV. Le travail avec tous ces acteurs est vraiment enthousiasmant et je dois avouer que ma connaissance du territoire et de certains acteurs locaux a facilité les échanges.

En 3 mots, comment qualifierais-tu ton travail ?

Le premier mot qui me vient à l’esprit est la diversité. Dans chacune des ZAC évoquées, il y a des dizaines de lots, des preneurs et des problèmes différents, et rien n’est jamais pareil ! Ensuite, pour la réussite d’un projet, je dirais coordination et synthèse indispensables dans les trois niveaux de travail. Et inévitablement, responsabilités.

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