Fermons quelques instants les yeux et imaginons la ville dans 50 ans. Bien sûr, tout ne sera pas nouveau. Ce que nous avons construit, inventé, produit aujourd’hui sera encore présent. En revanche, ce qu’ils seront advenus, nous l’ignorons. Nous proposons ici, non pas notre vision de la Ville au futur, mais nous explorons l’imaginaire, là où croissance technologique et frugalité auraient transformé notre façon de vivre et d’appréhender la Ville. EpaMarne est partenaire de la Ferme du Buisson pour l’exposition « Le Palais des Villes imaginaires », organisée du 26 mars au 24 juillet 2022, durant laquelle un film d’animation sera diffusé sur cette thématique de la « Ville au Futur ».

En 2072, on ne sait pas comment nous nous éclairerons, mais ce que l’on sait, c’est que nous mettrons toute notre énergie à recycler ce qui peut l’être.

2072, l’utilisation des énergies fossiles est un lointain souvenir. La création d’énergie est totalement décarbonée depuis de nombreuses années. Les unités de production d’énergie se sont démultipliées pour devenir des unités micro-locales. Le juste besoin énergétique est produit et optimisé, évitant toute déperdition. Ainsi, chauffer tout un immeuble en allant aux toilettes… est devenu tout à fait banal. Cette idée aurait fait rire dans les années 2020, mais 50 ans plus tard, elle s’est généralisée dans tous les quartiers de France. Il n’existe quasiment plus aucun projet d’aménagement sans double réseau d’assainissement, pour produire du biogaz, du phosphate et récupérer la chaleur fatale. Les fosses couvertes et méthaniseurs se sont développés à l’échelle des quartiers en même temps que le compostage à celle des îlots.

En 50 ans, la philosophie du réemploi et du recyclage est devenue structurante pour les modes de fabrique de la ville. De nombreuses filières se sont développées pour créer de l’énergie et des matériaux de construction. Le béton, l’asphalte, le bois d’ameublement, ou encore le textile sont devenus des matières premières et non plus des déchets.

Aujourd’hui déjà, EpaMarne-EpaFrance ont intégré l’emploi d’écomatériaux et la valorisation des déchets de chantier dans leurs opérations d’aménagement.

La structure bois concerne 50 % de la production des nouveaux logements et le raccordement aux réseaux de chaleur urbains est prescrit à chaque fois que cela est possible.

Des expérimentations sont menées pour inventer les modes de production de l’énergie de demain ou encore sur les services mutuels que peuvent se rendre des bâtiments en fonction de leur usage.

Dans les années à venir, le paradigme du recyclage et du réemploi des matériaux va devenir central dans les logiques de production de la ville.

En tant que chef d’orchestre, nous assurons la coordination entre les différents gestionnaires et concessionnaires pour assurer leur complémentarité et viser le juste dimensionnement des équipements.

Notre rôle est de promouvoir et rendre possible une approche « low-tech », assistée par des solutions « high-tech », pour faire advenir des villes durables, agiles et résilientes.

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