Nous connaissons EpaMarne l’aménageur, mais nous connaissons moins EpaMarne le propriétaire foncier et gestionnaire. Constituer des réserves foncières pour développer la ville de demain et aménager des ZAC impliquent une organisation pour entretenir le patrimoine foncier. A l’établissement public, Lionel Chiappelli est l’homme de la situation.

Lionel, tu es arrivé à EpaMarne en 1979, quelques mots sur ton parcours ?

Je suis entré à EpaMarne en tant que géomètre, c’était ma formation initiale. C’est en 1987, qu’un tournant s’est opéré dans ma carrière : je suis devenu coordinateur lotissement. Il faut savoir qu’à l’époque, EpaMarne vendait directement des lots fonciers à des particuliers, les accompagnant de la vente au dépôt de permis de construire et jusqu’à la réception de bornage du terrain, ce que nous ne faisons plus du tout aujourd’hui. En 1990, une autre opportunité interne m’a permis d’évoluer et d’occuper le poste de chargé de mission de l’entretien pour le périmètre EpaMarne, s’ajoutera quelques années plus tard la gestion des gens du voyage puis fin des années 90, l’entretien du périmètre d’EpaFrance. Mon secteur d’intervention se limite aux ZAC opérationnelles (dès lors que les terrains ne sont plus cultivés, ils deviennent des réserves foncières à aménager) et il cesse lorsque les aménagements sont remis en gestion aux collectivités territoriales.

Peux-tu expliquer en quoi consiste ton métier de responsable entretien gestion du patrimoine ?

Alors, il y a plusieurs types d’interventions. Il y a tout d’abord l’entretien des voiries. Nos ZAC s’aménageant sur plusieurs années, leur entretien est à notre charge jusqu’à la remise en gestion aux collectivités : elles doivent être nettoyées (aléas chantiers, salages hivernaux, etc…) et remises en état si nécessaire. C’est exactement la même chose pour l’entretien des espaces verts. Pour une bonne gestion du patrimoine, les remises en gestion doivent s’effectuer dès lors que les aménagements se terminent.

Il y a ensuite ce qui relève de l’entretien des réserves foncières et donc les futurs terrains à commercialiser. Puis, certainement le plus délicat, les dossiers liés au gens du voyages et les campements sauvages. Ce sont des dossiers juridiquement très sensibles, dont les procédures deviennent au fil des années plus longues et plus complexes. Enfin, il y a les petits sinistres du domaine public pour lesquels il faut gérer les relations avec les assurances (nids de poule, panne de feux tricolores, accidents de la circulation…).

Cette multitude de tâches nécessitent une rigueur et surtout une capacité de réaction de tous les instants. Un incident peut se produire à n’importe quel moment sur nos terrains. Il faut donc être en mesure d’apporter une réponse, la plus immédiate et la plus efficace possible. Cela veut dire qu’il faut travailler en réseau de confiance avec nos entreprises, les services techniques des communes, la police, les habitants et… bien évidemment les collègues opérationnels.

Il y a quelques semaines, tu as quitté la direction juridique et foncière pour intégrer la direction des opérations (DOP). Comment s’organise ton travail au sein de cette direction ?

Mes missions étant à la fois opérationnelles et juridiques, mon poste a évolué au sein de directions techniques et juridiques au gré des organisations de l’établissement public. Mes tâches sont restées les mêmes mais mon arrivée à la DOP interroge sur la possibilité de créer une nouvelle cellule liée aux rétrocessions foncières. Si les remises en gestion de nos aménagements sont essentielles, les rétrocessions des terrains le sont tout autant.

Il faut savoir, que lors d’un incident sur un terrain par exemple, et même si nous n’en avons plus la gestion, le propriétaire sera toujours recherché. Il est donc nécessaire de faire avancer ce processus.  La base de notre travail pourrait s’appuyer sur une cartographie précise, un état des lieux, de tout ce que nous gérons aujourd’hui. Les éléments techniques seront ensuite collectés auprès des équipes opérationnelles pour préparer la phase finale de rétrocession administrative, qui elle sera gérée par notre service juridique et foncier. Tout cela reste encore au stade d’une réflexion en interne.

Question bonus : en 3 mots, comment qualifierais-tu ton travail ?

C’est un travail très intéressant mais auquel il faut s’adapter. Il demande une grande disponibilité et une organisation rigoureuse. Allez, je triche un peu… je vais ajouter également l’autonomie et la parfaite connaissance du territoire EpaMarne/EpaFrance.

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