Porté par l’interprofession FIBois Île-de-France, le PACTE Bois-Biosourcés vise à ce que chaque signataire, maître d’ouvrage ou aménageur, s’engage à réaliser jusqu’à 40% de sa production francilienne en bois et biosourcés d’ici 2025, en construction neuve comme en réhabilitation. Cet acte fondateur et fédérateur des filières françaises invite le monde de l’aménagement et de l’immobilier, public et privé, à enclencher un véritable changement systémique dans le secteur de la construction.

Le PACTE Bois Biosourcés : réduire l’impact environnemental de la construction et améliorer la qualité de vie des franciliens

Les villes françaises sont responsables de près de 70% des émissions de CO2 nationales, et le secteur du bâtiment est à l’origine d’un tiers de ces émissions (WWF, 2018). 60% du bilan carbone d’un bâtiment neuf est lié à sa construction (BBCA, 2018) : le choix des matériaux de construction et la performance globale des bâtiments sont donc essentiels pour réduire l’impact environnemental des villes.

Afin d’atteindre l’objectif de la neutralité́ carbone à horizon 2050, la Stratégie Nationale Bas Carbone prévoit la réduction de 49% de l’empreinte carbone du secteur du bâtiment en 2030, par rapport à 2015. Réponse imparable, les constructions en bois et biosourcés représentent jusqu’à 60% de gaz à effet de serre en moins par rapport à des bâtiments en structure en béton (Carbone 4, 2016), offrent une meilleure performance énergétique, et les matériaux continuent de stocker le carbone pendant toute leur durée de vie. Diminuer l’empreinte carbone de nos villes est donc possible, en faisant le choix de matériaux écologiques.

 

Aujourd’hui, la région francilienne, qui concentre près de 30% des parts de marché du secteur du bâtiment (FFB, 2020), doit répondre à une demande toujours plus importante en logements, et continue d’attirer de nombreuses entreprises : les projets de réhabilitation comme de construction neuve vont donc continuer à fleurir. Et pourtant, même si l’on constate des projets d’écoconstruction démonstrateurs, la part de construction bois en Île-de-France reste inférieure à la moyenne nationale, avec 3,9% de logements neufs construits en bois contre 6,3% au national (Enquête Nationale de la Construction Bois 2019, CODIFAB).

Face à l’urgence écologique, il est indispensable de passer d’une industrie basée sur la surexploitation d’énergies fossiles à une utilisation raisonnée de la biomasse, en circuits courts. Une telle transition nécessite des investissements dans la ressource comme dans les industries de transformation. En créant de nouveaux marchés en Île-de-France, le PACTE Bois-Biosourcés a pour but d’accompagner la structuration des filières des matériaux biosourcés sur tout le territoire national. Pour la filière bois, la construction de 1,2 millions de m² de bois va engendrer une demande de bois d’oeuvre d’environ 300 000m3. Cette nouvelle demande en volume de bois permettra aux entreprises de la filière forêt-bois de réaliser des investissements productifs, et contribuera au maintien ou à la création d’environ 10 000 emplois locaux.

Fédérer tous les acteurs de la ville et des filières forêt-bois et biosourcés françaises

Le PACTE Bois-Biosourcé vise à créer un écosystème vertueux, en fédérant autour d’un même objectif les acteurs de l’amont forestier, les entreprises de la transformation du bois et des biosourcés, et le secteur de la construction et de l’immobilier. Dans la lignée de la Charte Bois Construction Publique Exemplaire réalisée en 2015, il été élaboré dans une démarche de co-construction : depuis janvier 2020, 6 ateliers ont réuni plus de 250 acteurs des filière bois, chanvre et paille ainsi que de l’aménagement et de la construction.

Les engagements des 28 aménageurs et maîtres d’ouvrage signataires du PACTE Bois-Biosourcés

  • Réaliser, en 4 ans, entre 10% et 40% de constructions neuves ou réhabilitations (surface de plancher) en bois et/ou biosourcés. La moitié des bâtiments devra intégrer du bois en structure.
  • Mettre tous les moyens en oeuvre pour atteindre un objectif de 30% de bois et matériaux biosourcés français, et utiliser impérativement du bois issu de forêts gérées durablement (100% PEFC, FSC, ou système de certification équivalent attestant de la gestion durable).
  • Mettre en place un ensemble de moyens permettant de garantir l’atteinte des engagements de résultat : un référent bois, la montée en compétence des équipes de maîtrise d’ouvrage, le choix d’équipes avec la compétence bois, et le partage d’informations avec la communauté des signataires.
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