Dans le cadre de l’élaboration d’un projet d’agriculture urbaine, le rôle des établissements publics est de faciliter l’installation d’exploitants agricoles.

Pour cela, trois études pré-opérationnelles ont été menées agronomique/hydraulique/économique afin de vérifier la faisabilité d’un tel projet.

Les résultats de ce travail ont permis de démontrer le potentiel de l’écoquartier de Montévrain, labellisé par l’Etat, pour accueillir une activité d’agriculture. L’enjeu pour EPAMARNE est de démontrer l’éventuelle reproductibilité d’un projet d’agriculture urbaine économiquement viable afin de pouvoir le réitérer potentiellement sur d’autres sites du territoire de Marne-la-Vallée (27 communes du périmètre historique et les 17 nouvelles sur lesquelles l’EPA peut désormais intervenir).

Photographie aérienne du coeur agro-urbain, au coeur de l'écoquartier de Montévrain
L'écoquartier de Montévrain a obtenu la labellisation
©Eric-Morency

Ce projet a été lauréat d’Ecocité2 – Ville de demain et bénéficie de subventions attribuées par le Commissariat Général à l’Investissement.

L’écoquartier est structuré par trois éléments fondamentaux :
la partie habitée : l’urbanisation a été densifiée à l’est du périmètre afin de libérer d’importants espaces plantés au centre et à l’ouest de l’écoquartier (1800 logements livrés sur les 3 000 appartements/maisons de ville prévus et 4 ha réalisés sur les 9 ha de terrain réservés pour la réalisation d’équipements publics),

  • la partie jardinée : le grand parc du Mont Evrin de 19 ha (dont 11,5 ha sont déjà réalisés) au centre permettant d’assurer une transition douce entre les habitations à l’est et le secteur à dominante économique au sud-ouest (17 ha livrés sur les 23 ha d’activités prévus et 50 000 m² de commerces et services de proximité livrés sur les 60 000 m² prévus) et de connecter la partie sud de l’écoquartier d’affaire par une passerelle qui enjambera la voie ferrée du RER A (100 000 m2 de bureaux en sortie de gare du Val d’Europe qui restent à développer),
  • la partie cultivée : le cœur agro-urbain de 19 ha au nord ouest, ouverture physique et visuelle vers le vallon des Corbins, lien direct à la vallée de la Marne.

Ces trois composantes de l’écoquartier entretiennent des relations qui assurent la cohérence globale de l’aménagement et en garantit l’identité.

Des liaisons urbaines et paysagères sont rendues possibles grâce aux espaces publics (rue/place) qui desservent et connectent chaque partie entre elle habitat/parc/espace cultivé. C’est donc bien dans cette logique d’interrelations que le projet agricole devra s’insérer.

Le coeur agro-urbain est un projet d’agriculture urbaine visant à implanter une activité à dominante maraîchère biologique en cohérence avec les exigences environnementales de l’écoquartier.

Ce projet vise à répondre aux trois objectifs majeurs suivants :

Des enfants jouent dans l'une des allées du coeur agro-urbain de l'écoquartier de Montévrain
Le coeur agro-urbain est un projet d’agriculture urbaine visant à implanter une activité à dominante maraîchère biologique en cohérence avec les exigences environnementales de l’écoquartier.
©Madec-Follea-Gautier

Objectif 1 - Vocation économique : développer une activité économiquement viable et créatrice d’emplois

Le maraîchage biologique sera privilégié pour offrir :

  •  des légumes frais, sains et locaux aux Montévrinois(e)s,
    un paysage typique composé de petites parcelles cultivées pouvant exiger une main d’œuvre assez importante,
  • L’activité de maraîchage pourra être alliée à du légume de plein champs, quelques cultures sous serres et à de l’arboriculture.

Avec l’utilisation des circuits courts comme mode de commercialisation, le cœur agro-urbain permettra aux habitants du quartier de tendre vers une autonomie alimentaire. Par ce projet, il s’agit de diversifier l’économie locale pour ainsi renforcer l’économie globale du territoire communal et participer à la rendre plus résiliente.

Maraichage biologique dans le coeur agro-urbain de Montévrain
Maraîchages dans le coeur agro-urbain de Montévrain
©Madec-Follea-Gautier

Objectif 2 - Vocation sociale : assurer un lien entre les producteurs et la population locale Les produits issus du maraîchage devront être commercialisés en vente directe afin de permettre de développer un lien entre les producteurs et les Montévrinois(e)s.

D’autre part, cet objectif de rencontre entre le monde agricole et les habitants pourra passer par la mise en place d’ateliers pédagogiques ouverts à tous.

Objectif 3 - Vocation environnementale : cultiver en bio pour respecter les sols

A terme, le cœur agro-urbain pourra constituer le point de départ d’un véritable pôle agricole durable pour Marne-la-Vallée. Il ne s’agit plus de voir la parcelle de l’agriculteur comme un terrain disponible à l’urbanisation, mais de considérer celle-ci comme un élément productif remarquable de l’environnement. De plus, l’engagement dans la certification bio est exigé afin de garantir une activité agricole sans produit de synthèse dans le but de préserver au mieux la vie des sols.

La surface du projet de coeur agro-urbain permettrait l’installation de trois à quatre maraîchers avec un complément d’agriculture de plein champ et d’arboriculture. L’étude économique a confirmé la nécessité de cultiver en agriculture biologique pour se différencier des autres producteurs locaux et privilégier la vente en sortie de gare afin d’aller au plus près des consommateurs.

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